En France, seuls 32% des patients polymédiqués de plus de 60 ans prennent correctement leurs traitements. Les autres, soit plus d’1,2 million de personnes, jonglent avec les oublis, les erreurs de posologie, les pannes de médicaments ou encore les arrêts volontaires. Résultat : des risques accrus pour leur santé, des complications évitables, et une pression supplémentaire sur les professionnels de santé. Dans ce contexte, l’observance médicamenteuse n’est plus une option, c’est un impératif de santé publique.
Pour répondre à ces enjeux, des solutions concrètes existent. Le pilulier sécurisé Medipac, développé par la société française Medissimo, fait partie des innovations qui changent la donne. Pensé pour les patients, mais aussi pour les pharmaciens, les infirmiers et les aidants, Medipac facilite la prise des traitements tout en réduisant les erreurs et en renforçant la coordination des soins. En complément, les applications Medissimo permettent un suivi en temps réel, un dialogue fluide entre professionnels, et la génération de bilans médicamenteux partagés.
Mais au-delà de la technologie, c’est l’approche humaine, collaborative et connectée qui fait la différence. Et c’est justement cette vision que partage Didier Bioret, directeur grands comptes chez Medissimo,
🎤 Interview – Didier Bioret, Directeur Grands Comptes chez Medissimo
Comment voyez-vous l’avenir des solutions numériques en pharmacie et en soins infirmiers ?
« C’est indispensable. Les métiers évoluent, tout comme les exigences réglementaires, notamment celles des ARS. Les outils numériques permettent de sécuriser, de tracer et de coordonner le suivi des traitements de manière beaucoup plus fluide. »
Quels sont les principaux défis des infirmiers sur le terrain ?
« Le temps passé à préparer les traitements est énorme. Or, ce n’est pas leur cœur de métier. Leur vraie valeur ajoutée est dans le suivi et l’observation du patient. C’est là que Medipac intervient. »
Justement, en quoi Medipac facilite-t-il le quotidien des infirmiers ?
« Lorsqu’un pharmacien prépare le pilulier Medipac, l’infirmière n’a plus qu’à surveiller la prise. Elle peut se concentrer sur l’accompagnement du patient, sans se soucier de la préparation. C’est un vrai gain de temps et de sécurité. »
Et l’application Medissimo Infirmière ?
« C’est un outil de coordination fantastique. Fini les carnets qui passent de main en main entre infirmiers : chaque soignant a sa propre application, mais avec accès aux mêmes informations patient. Le suivi est simplifié, et surtout, tout est restitué dans le BMP et transférable au DMP, pour garantir une traçabilité optimale au prescripteur. »
La mauvaise observance médicamenteuse : un problème de santé publique
En apparence, les patients polymédiqués assurent bien la prise de leurs traitements. Dans l’étude exclusive menée par Medissimo avec OpinionWay, 82% des seniors affirment respecter très bien leur prescription, et 93% disent ne rencontrer aucune difficulté particulière.
Mais dans les faits, la réalité est tout autre. Seuls 32% d’entre eux présentent une observance réellement satisfaisante, mesurée sur la base de six indicateurs objectifs. Une majorité (56%) a une observance moyenne, et près de 12% — soit 200 000 personnes — sont en mauvaise observance, avec plusieurs oublis, retards, modifications ou arrêts volontaires de leur traitement.
Une réalité silencieuse mais risquée
Ces écarts ne sont pas anodins. En France, on estime que l’iatrogénie médicamenteuse est responsable de plus de 10 000 décès par an, dont 7 500 chez les plus de 65 ans. Or, 45% à 70% de ces décès seraient évitables.
Les principales causes sont connues :
- L’oubli de prise de médicaments (65% des patients l’ont déjà vécu) ;
- Les retards fréquents (28%) ;
- Les arrêts volontaires (33%) liés à des effets indésirables ou à une impression de “plus de mal que de bien”;
- Les modifications de doses sans avis médical (13%).
Et pourtant, 24% des seniors estiment qu’il n’est pas grave d’oublier un médicament. C’est cette banalisation des entorses qui expose les patients à des complications évitables.
Une observance fragilisée par la complexité des traitements
Le problème s’aggrave avec la polymédication. Les seniors interrogés prennent en moyenne 6,7 médicaments différents par jour, ce qui représente 8,4 comprimés ou gélules en 2,6 prises quotidiennes.
À partir de 7 médicaments par jour, la majorité estime que cela devient “trop”. D’autant que près de 40% des patients reçoivent des prescriptions de plusieurs médecins, ce qui peut entraîner des interactions ou des doublons médicamenteux non repérés.
Des freins physiques, cognitifs et organisationnels
L’observance est également freinée par :
- Des difficultés physiques : engourdissement, sécheresse buccale, troubles de la vision ou de la motricité fine ;
- Des troubles cognitifs : 5% signalent des problèmes de mémoire ;
- Une organisation difficile : seuls 7% utilisent un système de rappel ; la majorité gère son traitement seule, parfois avec des piluliers hebdomadaires, mais sans accompagnement professionnel.
L’observance est également freinée par :
- Des difficultés physiques : engourdissement, sécheresse buccale, troubles de la vision ou de la motricité fine ;
- Des troubles cognitifs : 5% signalent des problèmes de mémoire ;
- Une organisation difficile : seuls 7% utilisent un système de rappel ; la majorité gère son traitement seule, parfois avec des piluliers hebdomadaires, mais sans accompagnement professionnel.
Les patients les plus à risque sont souvent ceux qui vivent seuls, sont divorcés, ou issus de catégories socio-professionnelles modestes. Leur observance est fragile, et leur isolement rend toute stratégie de suivi plus complexe.
La solution : passer d’une gestion isolée à un accompagnement coordonné
Face à ce constat, la solution ne peut être uniquement technologique ou individuelle. Elle doit reposer sur une approche collaborative, associant patients, pharmaciens, infirmiers et aidants. Un pilulier comme Medipac, couplé à une application de suivi et à un bilan médicamenteux partagé, permet de sécuriser les prises, d’éviter les erreurs, et surtout, de mieux coordonner les soins.
Pourquoi un pilulier est une solution efficace
Face à la complexité croissante des traitements, le pilulier apparaît comme un allié incontournable pour les patients polymédiqués. Oublis, erreurs de dosage, interactions mal identifiées… autant de risques que le pilulier peut réduire, voire éliminer, s’il est bien conçu, bien utilisé, et idéalement préparé par un professionnel de santé.
Le pilulier : un outil simple mais sous-utilisé
Selon l’étude Medissimo, 54% des seniors utilisent déjà un pilulier. Mais dans la grande majorité des cas (91%), ils le préparent eux-mêmes, avec tous les risques que cela comporte : erreurs de case, inversion de jour, mauvaise posologie ou contamination croisée.
De plus, seulement 18% souhaitent confier cette tâche à leur pharmacien, alors que cette proportion grimpe à 35% chez les patients en mauvaise observance. Une demande latente existe, mais elle reste encore insuffisamment accompagnée et valorisée.
Medipac : un pilulier nouvelle génération
Développé par Medissimo, Medipac répond précisément à ce besoin de sécurité, de simplicité et d’accompagnement. Il s’agit d’un pilulier hygiénique, sécurisé, scellé et préparé en pharmacie, comportant un QR code permettant de suivre l’observance du patient.
À retenir : Les utilisateurs de Medipac atteignent 98% de taux de bonne observance, contre 32% en moyenne nationale. Un chiffre qui parle de lui-même.
Ses bénéfices sont multiples :
- Réduction des erreurs et des oublis ;
- Conformité stricte avec la prescription médicale ;
- Gain de temps pour les aidants et les professionnels de santé ;
- Meilleure acceptabilité par les patients (design clair, hygiène, traçabilité).
🎤 Interview – Didier Bioret, Directeur Grands Comptes chez Medissimo
Pour en savoir plus sur la genèse de Medipac et son impact concret sur le terrain, laissons la parole à Didier Bioret, directeur grands comptes chez Medissimo.
Pourquoi Medissimo a-t-il développé Medipac ?
« Medipac a été conçu pour aider les patients à prendre correctement leurs traitements. Il permet des prises complètes, aux bons moments, et conformes à l’ordonnance. On évite ainsi oublis et erreurs. Il est aussi parfaitement adapté aux établissements comme les foyers, où les éducateurs peuvent assurer une distribution sécurisée. »
Quels sont les retours des professionnels de santé et des patients ?
« Très positifs. Les utilisateurs le trouvent ergonomique, pratique et hygiénique. Les pharmaciens apprécient la simplicité de préparation. »
Quelle place occupent les solutions numériques dans l’avenir du soin ?
« Elles sont tout simplement indispensables. Les métiers évoluent, et les recommandations des ARS vont dans le sens d’une meilleure coordination, d’un meilleur suivi. Les outils numériques, comme ceux que nous développons chez Medissimo, répondent précisément à ce besoin. »
Du pilulier au bilan médicamenteux : une chaîne continue de sécurité
Grâce à l’intégration avec les applications Medissimo (pour les patients, les infirmières, les aidants et les pharmaciens), le pilulier devient une brique essentielle d’un écosystème de soins connecté. La donnée de prise est automatiquement transmise, permettant la génération d’un bilan d’observance partagé (BOP). Le médecin peut ainsi ajuster la prescription en toute connaissance de cause.
Le pilulier n’est plus seulement un contenant : il devient un véritable outil de coordination thérapeutique, au service du patient et de toute l’équipe de soins.
La coordination entre professionnels de santé et aidants : clé de l’observance
Face à la complexité des traitements et à la diversité des intervenants, la coordination entre professionnels de santé devient un enjeu majeur. Or, cette coordination reste encore souvent insuffisante, voire absente, surtout à domicile.
Pourtant, les infirmiers, les aidants et les pharmaciens sont au cœur de la chaîne de soin : chacun détient une partie de l’information, chacun observe le patient sous un autre angle, et tous doivent pouvoir agir ensemble pour garantir la sécurité du traitement.
Les infirmiers : entre surcharge et manque d’information
Les infirmiers libéraux sont souvent les premiers à constater les dérives liées à une mauvaise observance : comprimés entassés, traitements non renouvelés, confusion des ordonnances. Et pour cause : ils interviennent “dans le dernier mètre”, là où tout se joue.
🎤 Interview – Philippe Tisserand, infirmier expert et directeur des applications à domicile chez Medissimo
Quels sont les retours des patients et des professionnels ?
« Très bons. Le pilulier sécurisé, associé aux outils numériques de suivi de l’observance, est perçu comme une vraie source de “gains de chance” pour les patients polymédiqués. Grâce à la production de données en temps réel et leur partage via le bilan médicamenteux, on limite l’inertie thérapeutique. Cette inertie naît souvent de deux choses : les difficultés du patient à gérer son traitement, et le manque de communication entre les professionnels. »
Quels sont les plus grands obstacles rencontrés sur le terrain ?
« L’information ! Nous passons notre temps à courir après : prescriptions, changements de posologie, ruptures de stock, etc. C’est encore plus vrai avec les patients en pluri-pathologies. On finit souvent par gérer les stocks à domicile ou dans notre voiture, sans cadre réglementaire. Pendant ce temps-là, on n’est pas auprès du patient. »
Comment Medipac et l’application Medissimo Infirmière changent-ils les choses ?
« Le pilulier Medipac, préparé en pharmacie, allège considérablement la charge de travail liée à la préparation des doses. Résultat : on peut se concentrer sur notre vraie mission — la traçabilité des prises, la surveillance, la gestion des effets indésirables. »
« L’application, elle, réduit notre charge mentale. On trace tout, en temps réel, pendant nos interventions. Cela permet de sécuriser notre pratique, éviter les indus de l’Assurance Maladie, et surtout, partager immédiatement les infos avec toute l’équipe. Même les tournées sont optimisées. Et grâce au Bilan Médicamenteux, on peut aussi participer à la conciliation médicamenteuse, ce que recommande la HAS. »
Un cas concret ?
« Un collègue m’a dit récemment : “Ça fait 35 ans que je donne des cachetons, mais avec cette appli, je réalise que mes patients prennent très peu leurs antalgiques ‘si besoin’… Ils tolèrent des douleurs de 4 à 5 sur 10 !” Ce genre d’observation est essentiel. Ça change notre approche, notre écoute, et ça améliore vraiment la prise en charge. »
Les aidants : des relais indispensables
Seulement 9% des patients polymédiqués sont aidés au quotidien pour la gestion de leurs médicaments, mais leur rôle est déterminant. Avec l’application Medissimo Aidant, les proches peuvent :
- Avoir un accès simplifié au suivi du traitement ;
- Recevoir des alertes en cas d’oubli ou de modification ;
- Échanger facilement avec l’équipe soignante ou la pharmacie.
Un gain de temps et de sérénité, tant pour le patient que pour son entourage.
Les pharmaciens : partenaires de proximité et coordinateurs
Les pharmaciens ne sont plus seulement les dispensateurs du médicament. 54% des patients sont prêts à partager leurs informations avec leur pharmacien, et 22% souhaitent un suivi renforcé, notamment par la préparation du pilulier.
Grâce à l’application Medissimo Pharmacien, les officines peuvent :
- Préparer des piluliers comme Medipac, sécurisés et personnalisés ;
- Générer automatiquement des bilans médicamenteux ;
- Suivre l’observance à distance et dialoguer avec infirmiers et aidants.
Une logique de soin collaboratif se met en place, avec le pharmacien comme pivot d’un suivi de proximité, fiable et connecté.
Le bilan médicamenteux : un outil clé pour sécuriser les traitements
Améliorer l’observance, c’est bien. Pouvoir l’évaluer, la suivre et l’ajuster en temps réel, c’est encore mieux. C’est tout l’intérêt du Bilan Médicamenteux (BM), qui s’impose comme un outil stratégique dans la prise en charge des patients polymédiqués.
Qu’est-ce que le Bilan Médicamenteux, et à quoi sert-il ?
Le BM est une synthèse digitale des prises réelles de médicaments, incluant les oublis, retards, effets indésirables, ajustements de doses, etc. Il est partagé entre les professionnels de santé, le patient et, si nécessaire, ses aidants. Il peut être intégré dans le Dossier Médical Partagé (DMP) ou dans des outils métier comme ceux proposés par Medissimo.
🔹 Objectifs du Bilan Médicamenteux :
- Visualiser rapidement le niveau d’observance d’un patient ;
- Identifier les points de friction ou les risques d’iatrogénie ;
- Faciliter les adaptations de traitement par le prescripteur ;
- Améliorer la communication interprofessionnelle.
Des données concrètes pour éviter l’inertie thérapeutique
Comme l’expliquait Philippe Tisserand dans la partie précédente, l’absence de données fiables sur la prise de traitement est l’un des principaux freins à la réactivité thérapeutique. Trop souvent, le médecin continue de prescrire un traitement sans savoir s’il est réellement suivi, ou comment il est perçu par le patient.
Grâce aux données d’observance collectées automatiquement via des outils comme Medipac ou l’application Medissimo, le bilan médicamenteux devient un véritable support de décision médicale.
✍️ « Le Bilan Médicamenteux permet à l’infirmier de participer activement à la conciliation médicamenteuse, conformément aux recommandations de la HAS », souligne Philippe Tisserand.
Une solution interconnectée, au service de tous
Là où le Bilan Médicamenteux prend toute sa puissance, c’est lorsqu’il s’intègre dans une chaîne de soins fluide :
- Le pharmacien remplit le pilulier Medipac ;
- Le patient prend ses médicaments (ou pas), avec suivi via QR code ;
- L’infirmier enregistre ses observations directement dans l’application ;
- Le médecin ajuste la prescription via le DMP en fonction du BM.
Résultat : un suivi dynamique, partagé, et ajusté. Fini les traitements figés pendant six mois, malgré une mauvaise observance ou des effets secondaires.
Le Bilan Médicamenteux : socle d’une médecine personnalisée et préventive
Loin d’être un simple rapport administratif, le bilan médicamenteux préfigure une médecine centrée sur le patient, proactive, et collaborative :
- Il réduit les pertes de chance liées aux erreurs ou oublis ;
- Il permet des décisions thérapeutiques éclairées ;
- Il responsabilise l’ensemble des acteurs y compris le patient.
C’est dans cette logique que s’inscrivent les outils Medissimo : connecter les points de contact du parcours de soin, sécuriser chaque étape, et replacer le patient au cœur du système.
Trop de médicaments, pas assez de suivi, et un patient souvent laissé seul face à ses traitements. C’est le constat alarmant dressé par l’étude menée par Medissimo auprès des seniors polymédiqués. Et pourtant, des solutions concrètes, éprouvées et connectées existent pour inverser la tendance.
Le pilulier Medipac, préparé en pharmacie, permet une prise sécurisée, hygiénique et conforme aux prescriptions. Associé aux applications Medissimo, il devient une pièce centrale d’un écosystème numérique de soins qui facilite la coordination entre pharmaciens, infirmiers, aidants et patients.
Quant au bilan médicamenteux (BM), il transforme les données de terrain en outil décisionnel, réduisant les erreurs, l’inertie thérapeutique, et les pertes de chance.
Une nouvelle façon de soigner, ensemble
Ce modèle connecté, coordonné, centré sur le patient, ne relève plus du futur : il est déjà en place, testé, validé, et prêt à être généralisé.
🗣️ Comme l’a souligné Philippe Tisserand, infirmier expert :
« Grâce au bilan d’observance, je ne me contente plus de distribuer les médicaments. Je comprends comment mes patients vivent leur traitement, je peux les accompagner vraiment. »
Et si l’observance devenait enfin un réflexe… partagé ?
- Pharmaciens : adoptez Medipac et engagez vos patients dans une démarche active d’observance.
- Infirmiers : utilisez l’application Medissimo Infirmière pour sécuriser vos soins et alléger votre charge mentale.
- Aidants : restez connectés et informés, grâce à l’application Medissimo Aidant.
- Patients : parlez-en à votre pharmacien ou votre infirmier. Vous avez le droit à un suivi personnalisé, sécurisé et simple.